alain lequesne

"Une machine à rêver et à émouvoir, construite à grande vitesse sur fond de musique de jazz. L'espace et la lumière parlent."

Né en 1942, Alain Lequesne est un peintre autodidacte qui a fréquenté un temps l’atelier de Renée Seilhan à Bordeaux. Curieux, il découvre alors les œuvres de Buffet, Soulages, de Staël, Soutine. Après avoir longtemps séjourné en Afrique (il vit en Tunisie puis en Algérie de 1967 à 1982), Alain Lequesne s’installe dans une vieille ferme des Landes. C’est désormais là, dans son atelier, qu’il travaille. Ses tableaux s’inscrivent dans la mouvance de l’abstraction lyrique, et s’exposent non seulement à travers toute la France mais aussi au fil des pages de nombreux ouvrages.

C’est dans les années 1950 qu’Alain Lequesne découvre le jazz. Et depuis lors, cette musique ne cesse de l’habiter, au point d’envahir sa création plastique. Ses toiles nous donnent à regarder les standards du jazz de Charlie Mingus à Theleonious Monk en passant par Arshie Sheep. Les rythmes deviennent formes, et les harmoniques se font nuances ; l’improvisation suit le geste, et l’expression transmet l’émotion. Des rapsodies colorées naissent sous les feux des acryliques, des bombes, des pastels et des encres. Brosses, couteaux, chiffons, ciseaux à bois, viennent cadencer les tonalités mélodiques. Autour de sa couleur fétiche qu’est le noir, Alain Lequesne instaure un climat qui révèle toute la force et la puissance de l’instinct et de l’instant. « La peinture n’est pas une image, mais une machine à émouvoir » a pu dire Le Corbusier. Laissons donc nous envoûter par les volutes et les envolées des tableaux d’Alain Lequesne. Voilà bien des images à écouter.