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Avant l’invention de la photographie, la seule manière de garder la trace, à un moment donné, d’un être cher ou d’une célébrité, consistait à en faire un dessin, une peinture (voire une sculpture) ou de confier la réalisation du portrait, c’est à dire l’image d’une personne, à un artiste. Le portrait peut prendre toutes les formes, par exemple les dieux grecs sur des vases ou le profil des rois sur des pièces d’or ou d’argent mais il désigne généralement une reproduction sur une toile ou une feuille de papier. Il peut alors être d’une extraordinaire diversité. Intimiste comme une mère avec son enfant, en situation tel un cavalier sur sa monture, symbolique d’une situation sociale et peuplé de multiples symboles comme le « Portrait des époux Arnolfini » de Jan Van Eyck ; dans une pièce close où l’on voit « La laitière » de Johannes Vermeer ; se détachant sur un arrière-plan d’un noir uniforme comme » La jeune fille à la perle » du même Vermeer ou devant un paysage idyllique comme le plus célèbre de tous les portraits, « La Joconde » de Léonard de Vinci. Le portrait est généralement flatteur, surtout s’il représente un grand de ce monde : Louis XIV en costume de sacre par Hyacinthe Rigaud ou lorsque Ingres peint « Napoléon sur le trône impérial » en taille réelle sur une toile de 2, 60 m x 1, 63m. Il peut être recomposé comme dans « Le baiser » de Klimt où les deux personnages sont magnifiés dans une attitude anti-anatomique, plus encore chez Arcimboldo qui intègre fleurs, fruits, légumes et animaux dans une « orgie de beauté ». Il est des exceptions à cet embellissement : si Goya peint la duchesse d’Albe vêtue puis nue avec une précision amoureuse, il est nettement moins flatteur dans son portrait de La Tirana dont il ne dissimule point l’embonpoint. Il est vrai que, avant lui, Vélasquez, dans « Les Menines » avait donné l’exemple de la franchise. Au fil du temps, les peintres se détachent de la réalité et n’hésitent pas à reproduire non celle-ci mais leurs propres ressentis. Picasso peint ainsi des « portraits » de Dora Maar qui exprime la solitude, le désarroi ou la douleur en des portraits brutaux, où la chair est martyrisée d’une femme adorée, séduite, abandonnée, détruite. Plus récemment encore, Andy Wharol crée un nouvel art du portrait en reproduisant à l’infini les portraits de Liz Taylor, Marylin Monroe, Elvis Presley ou…Mao-Zédong, Che Guevara, voire la Statue de la Liberté… Une mention spéciale pour l’autoportrait, de Léonard de Vinci, Dürer, Rembrandt, Courbet, jusqu’à Cézanne, Picasso, Dali, Matisse, Gauguin, Van Gogh, Frida Kahlo, Francis Bacon et tant d’autres. Ils sont souvent seuls, immédiatement identifiables mais ont parfois pris plaisir à se dissimuler dans une composition bien plus grande : Véronèse en joueur de viole au milieu de cent personnages dans « Les Noces de Cana », Raphaël perdu parmi les membres de « L’Ecole d’Athènes ».